Les artistes
« Sous le chapiteau »


MALICIOUZ est une artiste née à Montréal et d’origine haïtienne. Ses œuvres sont ancrées dans les héritages de la diaspora noire. La dimension spirituelle y occupe une place centrale, portée par des figures magnifiées qu’elle canonise à travers son art. Elle met en lumière des gestes, objets et symboles liés à sa culture afro-diasporique, entre ce qui y est sacralisé aujourd’hui et les traditions
qui y sont réactualisées.

La peinture sur toile est au cœur de sa pratique artistique depuis 2011. Elle a présenté plusieurs expositions solo, dont Matriarche (2018), Rétrospective à l’Afromusée (2021) et Black Army (2023). En 2024, elle expose une œuvre au Musée de la civilisation à Québec dans Sur Parole : Le son du rap queb. Ses œuvres figurent dans des collections publiques telles que Patrimoine canadien,
la Fondation Michaëlle Jean et la Ville de Sorel-Tracy.

Elle développe également une pratique d’art mural, issue de la culture du graffiti à laquelle elle s’est initiée vers 2006. Cette influence se reflète dans son identité visuelle. Elle crée des murales dans l’espace public avec l’intention de faire écho à l’essence vitale de celles et ceux qui les croisent. Elle y utilise la couleur de façon symbolique, en lien avec une dimension spirituelle et émotionnelle. Ses
murales sont visibles à Montréal, New York, Port-au-Prince, Jacmel, Abidjan et Douala.


Izabelle Duguay est une artiste visuelle basée à Montréal. Elle s’intéresse depuis toujours aux échelles des œuvres d’art, à la puissance des couleurs et à la connexion entre les formes naturelles et urbaines. Ses œuvres, ainsi que ses murales, font dialoguer à la fois l’abstrait avec le minimalisme et le géométrique avec l’organique dans une exploration constante des textures et des formes. Elles ont pour but premier d’énergiser ou d’apaiser le spectateur et de s’harmoniser avec l’architecture environnante. Elle compte à son actif plus d’une cinquantaine de murales.

Titulaire d’un baccalauréat en scénographie et d’une maîtrise en éducation artistique de l’Université Concordia, Izabelle a œuvré comme artiste/éducatrice pour l’organisme MU pendant plus de sept ans. Elle a également travaillé avec des agences créatives comme MassivArt, Artgang, La Centrale des Artistes, Artbanbang, pour ne nommer que ceux-ci. Elle a, entre autres, conçu et réalisé la murale Hommage à la collection permanente pour l’Atelier international d’éducation et d’art-thérapie Michel de la Chenelière du Musée des beaux-arts de Montréal. Elle a récemment remporté le concours d’art public provincial pour réaliser la plus grande murale de l’Est du Québec, produite à l’été 2023 à Rimouski, Québec.


Bryan Beyung 王永財 est un artiste visuel sino-cambodgien basé à Montréal. À travers le muralisme, la peinture et le dessin, il explore l’expérience diasporique et interroge les notions d’appartenance, de mémoire collective et de transmission. Son travail s’inscrit entre néo-muralisme, post-graffiti et peinture contemporaine, en transformant l’espace public en terrain de réflexion visuelle et sociale. Son travail a été présenté dans plusieurs expositions et festivals, notamment à La Foire en Art Actuel de Québec, à La Centrale Powerhouse et Pierre-François Ouellette (Montréal), Forest For The Trees (Seattle), Urban Art Biennale (Völklingen) et lors des résidences aux Jardins Racine (Racine), Art by Friends (Annecy) et Void Projects (Miami) entre autres. Ses murales peuvent être vus dans plusieurs villes, notamment Calgary, Rabat, St. Petersburg, Boston, Lynn, Lowell, Montréal, Annecy, Phnom Penh et Port-au-Prince entre autres.

Sa pratique explore des thèmes comme l’impermanence, la tension entre tradition et modernité, la destruction et la reconstruction. Inspiré par la recherche photographique, le design graphique et la culture urbaine, il transforme images, objets et moments du quotidien en récits visuels.


Kaori Izumiya est une artiste visuelle japonaise basée à Montréal, qui travaille dans les domaines de la peinture, de la murale, de l’illustration et des décors pour l’animation, adoptant une approche multidisciplinaire dans sa pratique. Son travail a été exposé au Japon, en Nouvelle-Zélande et au Canada. Tissant ensemble la réflexion personnelle, la mémoire collective et s’inspirant de son héritage culturel, de la nature et de l’idée d’interconnexion, son langage visuel ne cesse d’évoluer sous l’influence des lieux où elle a vécu et des expériences qu’elle porte.


Keithy Antoine est québécoise née en Haïti, et réside à Montréal. Elle est artiste visuelle, graphiste, animatrice, et entrepreneure social.

Elle anime depuis 1991. Depuis 2022, elle co-anime Pa t’mentir (Radio-Canada, prix Gémeaux et Numix) et collabore avec PAN M 360. Elle produit et anime Nouveaux Départs, un balado sur l’immigration (Canal M, 2025). Anime Vrix Radio pour DjRadio.ca. Membre du CA de L’AMUQ (Association musique urbaine Québec). Et est directrice artistique d’un documentaire sur l’afro-écologie (ONF, 2026). Aussi Dj Ladyspecialk, mixe depuis au moins quinze ans pour des événements caritatifs.

De 2014 à 2023, elle est la fondatrice et propriétaire de Boutique Espace Urbain, un espace multifonctions, des services de location, coworking, et de diffusion. Animé de valeurs collaboratives, au service d’une centaine d’entrepreneurs créatifs issues de l’immigration. Un leader de la mode afro canadienne, pour une clientèle inclusive, curieuse et consciente de l’impact de l’achat local, éthique, et éco-responsable. Nommée Prix Innovation, Gala IDEE 2023.

Depuis 2019, motivée par son engagement social et communautaire, elle fonde Union Urbaine, dans St-Michel, et la Plaza St-Hubert. Un organisme culturel et artistique, d’économie et d’insertion sociale, avec la couture, la mode afro-québécoise, l’art, et la vente au détail.


Originaire d’Haïti et établi à Montréal, Marc-Alain Félix façonne un univers artistique profond où s’entrelacent mémoire, identité et résilience. Son travail transcende les frontières entre abstraction et figuration, mettant en lumière la vulnérabilité humaine, les dynamiques culturelles, et les interactions entre l’individu et son environnement.

Chaque œuvre porte une dimension narrative et sensorielle, où textures et couleurs s’unissent pour créer un langage émotionnel intense, invitant le spectateur à une introspection profonde. À travers des compositions minutieusement élaborées, il cherche à capter l’essence du vécu et à traduire des états d’âme en images vibrantes.

Au cœur de son approche, symboles et mots s’entrelacent pour instaurer un dialogue visuel intime avec le spectateur. Ses œuvres ne sont pas seulement destinées à être contemplées : elles encouragent l’interaction et une résonance personnelle.

L’art comme vecteur de connexion – à travers des fresques et des installations collaboratives, Marc-Alain célèbre la diversité culturelle et la richesse des expériences humaines. Son travail est une invitation à la réflexion et au changement, affirmant l’art comme un espace de dialogue et d’expression universelle.


MÏNS [elle,iel] est une artiste queer d’origine haïtienne née dans à Montréal-Nord en 97. Aérographiste, muraliste, peintre; elle pratique les arts visuels depuis 2014. Immergée par la richesse culturelle des quartiers montréalais où elle a grandit, elle est aussi inspirée par certains courants artistiques qui ont marqués sa génération, comme le hip-hop et le graffiti. MÏNS est constamment à la recherche d’exprimer sa vision artistique sous plusieurs angles tout en honorant sa culture, son histoire, ses racines et sa diaspora. Rebelle de nature, son art brise les barrières qui englobent son identité en tant qu’afro-descendante, car elle se questionne continuellement sur de différents enjeux sociaux.

Dans ses œuvres, MÏNS utilise l’aérosol, l’aérographe et la peinture acrylique, qui transmettent une ambiance éthérée. Jamais limitée, on peut retrouver autant son travail sur un mur, sur un canevas ou sur du textile. Elle illustre des personnages contemporains, stylés et flamboyants qu’elle représente comme des êtres sensibles connectés à la dimension astrale. Parfois canalisés, parfois alter-ego. C’est faire le pont entre le réel et le spirituel. En amour avec le graffiti, elle joue également avec les lettres de son nom accompagné de ses ’characters’. On peut aussi reconnaître le front de ses personnages, souvent munis d’un symbole en forme de ’8’, ou d’autres formes de représentation créative de la spiritualité.


Artiste montréalais natif du Mexique. Il recycle et donne une nouvelle utilisation aux matériaux, éléments et styles trouvés. Elle génère des expériences d’art qui parlent subtilement de diversité, de destin et d’identité. Son style éclectique, saturé et parfois avec un touche d’humour, se cache sous la représentation d’objets, d-animaux fantastiques et de personnages et d’images du quotidien. Avec une spécialité en histoire de l’art mexicain, un baccalauréat en graphisme et une solide formation en peinture, art performance, art vidéo, vidéo animation et art numérique avec Ariel Guzik, Isaac Kerlow, Björn Melhus, Klaus Vom Bruch, entre autres. Il collabore activement avec des artistes et des organismes de renom – tels que le CALQ, MBAM, MU, DAM, TYXNA dans la création d’œuvres d’art publiques et en tant que jury.


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